Bulletin | avril-mai 2025

Bulletin d'information | avril-mai 2025

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À l'Association pour les Nations Unies (APNU), notre mission est de tisser des liens entre nos membres et les Nations Unies. Grâce à votre soutien, nous continuons à éclairer et mobiliser notre communauté sur les enjeux internationaux. Découvrez des articles et des mises à jour essentielles qui promettent d'enrichir votre connaissance des actions de l’ONU dans le monde. Pour tout commentaire ou suggestion, n’hésitez pas à nous contacter [email protected].

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DANS CETTE ÉDITION…

  1. Le droit international et la realpolitik

  2. Menaces contre le droit international et les droits humains: réactions

  3. Le multilatéralisme de l’avenir

  4. 80 ans des Nations unies : quel avenir pour le multilatéralisme ? Une conférence de Jean De Ruyt

  5. “L’ONU et le maintien de la paix : défis et prospective”, nouvelle publication du Pr. Michel Liégeois

  6. Colombes sans gravité : un film et un voyage aux sources de l’échec de la MINUSMA au Mali

  1. Chapitre des bonnes nouvelles

    • Accord à l’OMI sur la réduction des émissions de CO2 des transports maritimes

    • Adoption du traité sur les pandémies à l’OMS

  2. Rapport annuel sur le développement humain (RDH) 2025: lancement mondial à Bruxelles

  3. Face à Trump, le Centre du Commerce International de l’ONU reste un levier important du commerce équitable et durable

  4. “La faim comme arme à Gaza”: entretien France 24 avec Antoine Renard (PAM)

Suspension des financements américains : quelles conséquences sur les activités de l’ONU ?

A LA UNE

Le droit international et la realpolitik

Invité par son homologue hongrois Victor Orban - en dépit du mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI) à son encontre - le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a été accueilli chaleureusement à Budapest, le 3 avril dernier, pour une visite de 4 jours. La Hongrie a annoncé à cette occasion qu’elle entamait la procédure en vue de son retrait de la Cour, dont elle est membre depuis 2001.

Interrogé, lors de l’émission Terzake, sur le refus hongrois de procéder à l’arrestation de M. Netanyahu, le Premier ministre belge, se référant aux exigences de la “realpolitik”, a déclaré : “Si le Premier Ministre hongrois Victor Orban ne veut pas arrêter Benjamin Netanyahu, je peux le comprendre. Pour être honnête, je pense que nous ne le ferions pas non plus. Je ne pense pas qu’il y ait un seul pays européen qui arrêterait Netanyahu s’il se trouvait sur son territoire. La France par exemple ne le ferait pas, et je pense que nous non plus”. Le Premier Ministre s’est toutefois montré critique de la décision hongroise de dénoncer le Statut de Rome et de quitter la CPI.

Pour mémoire, les États parties au Statut de Rome (dont la Belgique) sont juridiquement tenus d’exécuter tout mandat d’arrêt émis par la Cour. Manquer à cette obligation, sous prétexte de considérations diplomatiques (ou de realpolitik), reviendrait à placer certains accusés au-dessus des lois, constituerait une violation de nos obligations internationales, porterait atteinte à la crédibilité de la Belgique en tant que défenseur du droit international et affaiblirait la CPI dans son ensemble.

Par ailleurs, l’octroi d’une éventuelle immunité à un accusé - parce que ressortissant d’un Etat non-partie - relève d’une décision de la Cour et non de celle d’un Etat partie. C’est ainsi que la 2e chambre préliminaire de la CPI a conclu en novembre 2024 que la Mongolie (qui avait accueilli le Président russe sur son territoire) n’avait pas coopéré à l’arrestation et à la remise de Vladimir Poutine. La Cour a renvoyé la question à l’Assemblée des Etats Parties “compte tenu de la gravité du manquement de la Mongolie à coopérer avec la Cour”.

La Belgique a été un vigoureux promoteur et l’un des premiers signataires du Statut de Rome (1998) qui a créé la CPI, ainsi qu’un défenseur constant et engagé de la justice internationale et de la lutte contre l’impunité. Plus récemment, elle a salué les mandats d’arrêt lancés par la CPI contre Vladimir Poutine et la commissaire russe aux droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, accusés de transferts illégaux d’enfants lors de l’invasion de l’Ukraine. Elle a clairement affirmé qu’elle exécuterait ces mandats d’arrêt. Lors de l’émission par la Cour , en 2024, de mandats d’arrêt contre trois dirigeants du Hamas ainsi que M. Netanyahu et son ministre de la Défense, le Premier Ministre belge Alexander De Croo a déclaré que la Belgique soutenait la CPI et qu’elle devait assumer ses responsabilités (lien vers article précédent).

En réponse aux déclarations du Premier Ministre, Annelies Verlinden, Ministre de la Justice, a pour sa part déclaré le 9 avril en commission de la Chambre, qu’elle ne voyait pas de raison de modifier la position belge vis-à-vis de la CPI. Pour le Ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, il ne peut y avoir aucun doute sur le soutien de la Belgique à la Cour pénale internationale, c’est la position du gouvernement, a-t-il déclaré le lendemain lors du débat à la Chambre, auquel était présent le Premier Ministre. Ce dernier a souligné qu’il n’avait nullement pris position contre le droit international, mais envisagé les complications pratiques et diplomatiques qu’entraînerait une telle arrestation. En conclusion, chacun renvoie à l’accord de coalition :“la lutte contre l’impunité est une priorité et la Belgique soutient les tribunaux internationaux tels que la CPI et la CIJ dans les enquêtes sur les violations du droit international”.

Bénédicte Frankinet

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Menaces contre le droit international et les droits humains: réactions

Plusieurs événements et publications du mois d’avril s’attachent à défendre l’importance du respect du droit international et des droits humains et appeler à la paix. Parmi ceux-ci citons :  

La publication « Les droits humains en période de conflits » de Françoise Tulkens, parue dans Lumières.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, la protection des droits humains s’est imposée comme un pilier fondamental de la paix et de la justice en Europe. La Convention européenne des droits de l’homme, née de la volonté d’empêcher le retour des atrocités du passé, s’applique en toutes circonstances, y compris en temps de guerre. Pourtant, les conflits armés récents rappellent que ces droits sont encore largement bafoués, d’où la nécessité d’une vigilance constante et d’une coopération entre les juridictions internationales. 

Une  série de concerts organisée à l’initiative du réseau « European Cities of Historical Organs » (ECHO)

Ces événements ont pour but de prendre position face à la violence qui frappe le monde actuel. De nombreuses personnalités sont intervenues en marge des concerts pour dénoncer et alerter sur les violations actuelles du droit humanitaire, dont :

  • Francoise Tulkens (lire son intervention)

    Francoise Tulkens rappelle que le respect des droits humains est une condition essentielle pour une paix juste et durable. « Face aux conflits et aux injustices, résistons ensemble et faisons entendre la voix de la paix – par l’action, la parole… et la musique » 

  • Carine Thibaut (lire son intervention)

    Carine Thibault d’Amnesty International alerte sur une menace existentielle pesant sur le droit international et les droits humains, mis à mal par la montée des régimes autoritaires, les “doubles standards” judiciaires et la régression de l’État de droit.

  • Colette Braeckman (lire son intervention)

    Colette Braeckman dénonce l’illusion de paix dans laquelle s’est installé l’Occident après la Seconde Guerre mondiale, oubliant que cette paix reposait sur des inégalités et une exploitation du Sud. S’appuyant sur son expérience au Kivu, elle appelle à un profond changement : abandonner le double discours, refonder les relations internationales sur l’humilité, la justice et la vérité, et promouvoir un véritable dialogue pour construire une paix durable.

La situation humanitaire à Gaza soulève aussi l’indignation auprès des associations de défense des droits de l’Homme et les grandes ONGs (Amnesty International, FIDH, HRW, OXFAM). 

Nous relayons ici l’intervention à RFI du professeur Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’Homme et l’extrême pauvreté et ancien Président de l’APNU, qui dénonce le blocage de l’aide humanitaire à Gaza et les atrocités commises à l’égard de la population, pouvant s’apparenter à un génocide.  

Christine Van Nieuwenhuyse

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Le multilatéralisme de l’avenir

Le 24 mars, l’APNU organisait une conférence sur le “multilatéralisme de l'avenir” et sur les pistes qui s’offrent pour restaurer et promouvoir l’importance de relations internationales basées sur le droit et sur la solidarité. Loin d’un big bang institutionnel, les perspectives s’annoncent encore floues. Des réflexions s’amorcent pourtant pour définir les conditions d’une crédibilité renouvelée et d’un nouvel ancrage du multilatéralisme et de l’ONU dans un contexte international qui s’est radicalement modifié. Aux Nations Unies, mais aussi dans le monde académique et dans les prises de position gouvernementales, y compris en Belgique.

Bénédicte Frankinet

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80 ans des Nations unies : quel avenir pour le multilatéralisme ? Une conférence de Jean De Ruyt

A l’approche des 80 ans des Nations unies, le multilatéralisme suscite un intérêt croissant et de nombreuses conférences récentes y ont été consacrées, réunissant experts, diplomates et acteurs de la société civile. Le Collège de l’académie royale de Belgique à Paris, dont les activités en 2025 s’articulent autour de la thématique « Face aux crises : un besoin d’harmonie », a invité le 27 mars dernier, Jean De Ruyt, ancien ambassadeur de Belgique auprès de l’Otan, des Nations Unies et de l’Union européenne, ancien directeur général des affaires politiques au ministère des affaires étrangères et membre de l’Académie (et membre de l’APNU) à s’exprimer sur le multilatéralisme.

L’auteur appelle à une prise de conscience urgente : face à l’érosion du multilatéralisme, à la montée des puissances émergentes et à l’incertitude des alliances traditionnelles, le monde — et en particulier l’Europe — doit repenser son rôle et ses responsabilités. Plutôt que de céder au désengagement ou à la nostalgie d’un ordre ancien, il s’agit de reconstruire une gouvernance mondiale plus équitable, plus représentative et capable d’agir face aux crises majeures de notre temps.

Jean De Ruyt, ancien diplomate belge et membre de l’APNU

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MINUSMA/Harandane Dicko

“L’ONU et le maintien de la paix : défis et prospective”, nouvelle publication du Pr. Michel Liégeois

Le GRIP publie une réflexion du Pr. Michel Liégeois sur l’avenir du maintien de la paix onusien, sous le titre « L’ONU et le maintien de la paix, défis et prospective ». On y trouvera une analyse de l’évolution des opérations de paix et des défis qu’elles doivent surmonter, mais aussi des pistes de solution qui pourraient contribuer à renforcer leur pertinence à l’avenir, dans contexte international mouvant.

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Colombes sans gravité : un film et un voyage aux sources de l’échec de la MINUSMA au Mali

Avec l’appui de l’APNU, le programme REFRACT (Résilience et Fragilité en Action) et l’UCLouvain Saint-Louis Bruxelles (Prof. Klimis) ont organisé au cinéma Aventure, en première en Belgique, deux projections du film « Colombes sans gravité » en présence du réalisateur, Christophe Gargot. Voir le bande annonce

« Colombes sans gravité » est un film documentaire qui explore la complexité des opérations de maintien de la paix menées par la MINUSMA au Mali. Tout en présentant des images spectaculaires de ce pays du Sahel, le documentaire est composé de témoignages des divers acteurs qui, au plus haut niveau, ont organisé, mené et participé à la MINUSMA et aux différentes opérations étrangères sur le sol malien. À travers les récits de ceux qui ont vécu cette mission de l’intérieur, le film interroge les échecs du système international et les illusions des processus de paix face aux évolutions récentes de la société.

Pour rappel, il y a douze ans (avril 2013), l’ONU déployait la MINUSMA au Mali pour stabiliser le pays, restaurer l’ordre démocratique et lutter contre les groupes djihadistes, dans le sillage de l’opération militaire française Serval (remplacée plus tard par l’opération Barkhane). Cependant, la situation n’a cessé de se détériorer : la menace s’est étendue au Sahel, l’État malien s’est tourné vers des mercenaires russes, et les forces françaises, puis onusiennes, ont été évincées. Les troupes onusiennes ont définitivement quitté le territoire malien en décembre 2024. Depuis, le gouvernement de transition s’est révélé incapable de maintenir la paix, et le djihadisme n’a cessé de croître dans le pays, s’étendant également aux pays voisins (le Burkina Faso et le Niger), en faisant du Mali l’un des pays les plus touchés par des attaques djihadistes sur des civils.

La première projection du film fut suivie d’un échange avec le réalisateur Christophe Gargot, le Professeur Michel Liégeois (UCLouvain), et la Docteure Nina Wilén, directrice du programme Afrique de l’institut Egmont.

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ARTICLES THÉMATIQUES

Accord à l’OMI sur la réduction des émissions de CO2 des transports maritimes

Bonne nouvelle pour le multilatéralisme : les Etats membres de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) se sont mis d’accord, le 11 avril dernier, sur un système visant à réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre (GES) du transport maritime mondial d’ici à 2050. Ces émissions représentent aujourd’hui près de 3% des émissions de GES mondiales et ne sont pas couvertes par l’accord de Paris. Les mesures de décarbonation envisagées - réduction de la consommation et adoption de nouveaux types de carburants - concernent les navires océaniques jaugeant plus de 5.000 tonnes, responsables de 85% du total des émissions. En conséquence, les armateurs seront obligés d'investir massivement dans des navires « plus propres » et les ports devront s’adapter aux nouveaux types de carburant en développant de nouvelles infrastructures. L’accord, juridiquement contraignant, sera officiellement adopté en octobre prochain et devrait entrer en vigueur en 2027. En savoir plus-

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Adoption du Traité sur les pandémies à l’OMS

Le 16 avril 2025, les 194 pays membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont conclu les négociations sur un projet d’un accord historique visant à renforcer la prévention, la préparation et la riposte mondiale face à de futures pandémies. Ce texte met l’accent sur l’équité, la solidarité et la coordination internationale et représente une étape importante vers une meilleure préparation mondiale aux pandémies.

Alors que de nombreuses analyses de risques pointaient le danger potentiel d’une épidémie provoquée par un virus inconnu, la pandémie du COVID-19 a été le révélateur de l’immense impréparation des services de santé, mais aussi d’inégalités criantes face à la propagation de la maladie, en matière d’équipements, de recherche scientifique et d’accès aux vaccins, entre le monde développé et les pays moins avantagés.

Au plus fort de la pandémie, dès décembre 2021, un organe intergouvernemental de négociation au sein de l’OMS a donc été chargé de rédiger et de négocier une convention destinée à renforcer la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies. La propagation du COVID-19 avait en effet démontré qu'aucun gouvernement ni aucune institution ne peut faire face seul à la menace de futures pandémies.

Il a fallu plus de trois années de négociations pour parvenir à cet accord. Les principaux écueils à surmonter concernaient des questions sensibles comme l'accès équitable aux vaccins, les brevets sur les résultats de la recherche scientifique, la souveraineté nationale en matière de santé, et le financement des mesures de prévention. Les pays du Sud réclamaient un meilleur accès aux technologies et aux ressources ; certains pays du Nord hésitaient, pour leur part, à s'engager sur des obligations contraignantes. Si ces divergences ont longtemps freiné les négociations, une étape majeure vers une gouvernance sanitaire mondiale plus équitable et une coopération internationale accrue pour faire face aux pandémies a été franchie.

Le texte a été adopté sans vote le 20 mai par les Etats membres lors de la 78e Assemblée Mondiale de la Santé.

Cet accord est clairement une victoire pour la santé publique et l’action multilatérale, mais il n’entrera en vigueur qu’une fois ratifié par au moins 60 pays. Cette ratification dépend encore de la négociation, d’ici 2026, de mécanismes essentiels, notamment un système d’accès aux agents pathogènes et de partage des avantages.

L’accord établit une base solide pour renforcer la coopération internationale et prévenir les inégalités lors de futures crises sanitaires, mais son succès dépendra aussi de la volonté politique des États membres de le mettre en œuvre concrètement.

Christine Van Nieuwenhuyse

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Rapport annuel sur le développement humain 2025: lancement mondial à Bruxelles

Le 6 mai 2025 a eu lieu à Bruxelles le lancement mondial du Rapport annuel sur le développement humain (RDH) 2025 intitulé « Une affaire de choix : individus et perspectives à l'ère de l'IA ».

Le rapport a été présenté devant une salle comble par Achim Steiner, administrateur du PNUD en présence du Vice-premier ministre, Maxime Prévot.

Le constat est … sévère : l’indice de développement humain (IDH), qui mesure la pauvreté, l'éducation et la santé dans un pays, n’a jamais aussi peu progressé depuis 35 ans. Le rapport met en lumière une stagnation inquiétante de l’IDH et les données pour 2024 montrent un ralentissement généralisé dans toutes les régions du monde, accompagné d’un creusement persistant des inégalités entre pays à faible et à très fort IDH. Cette tendance s’inverse par rapport aux décennies précédentes.

Ce recul du développement mondial, aggravé par des tensions économiques, la crise de la dette et une industrialisation peu génératrice d’emplois, menace les avancées précédemment réalisées. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) alerte sur le risque d’une stagnation prolongée, qui pourrait compromettre les ODD fixés pour 2030.

Mais si les progrès sont faibles, les changements sont rapides …. Avec l’accélération fulgurante des avancées que l’on a observées en matière d’intelligence artificielle (IA) ces dernières années, celle-ci a le potentiel pour relancer la progression du développement humain, à condition d’en faire un usage éclairé. Plutôt que poussée par l’offre, l’IA de l’avenir devrait être guidée par la demande et les besoins.

Dans un contexte de stagnation du développement, l’IA pourrait devenir un levier porteur d’espoir.

Le rapport insiste sur la nécessité de démocratiser l’accès à l’IA, en s’assurant que les pays en développement puissent bénéficier des infrastructures, des compétences et de la gouvernance nécessaires pour exploiter cette technologie de manière équitable. Le rapport souligne aussi que l’IA peut transformer des secteurs clés comme la santé, l’éducation et l’agriculture, à condition que son développement soit inclusif, éthique et orienté vers le bien commun.

Il met également l’accent sur l’importance de choix politiques clairs et volontaristes, afin que l’IA serve le développement humain et ne renforce pas les déséquilibres existants.

En conclusion, la vision des auteurs concernant l’IA est résolument positive ; ils la voient non comme une menace mais potentiellement comme un puissant moteur de progrès si elle est utilisée de manière inclusive et responsable. Plutôt que de redouter l’IA, il s’agit d’en faire un outil au service du développement humain, capable de réduire les inégalités et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les pays les plus vulnérables.

Dans ce contexte l’ONU, et en particulier le PNUD, ont un rôle essentiel à jouer pour établir un cadre global de gouvernance de l’IA. Ce cadre devrait garantir une utilisation éthique, équitable et centrée sur l’humain, en soutenant les pays en développement par des politiques, des financements, du partage de connaissances et des partenariats technologiques

Christine Van Nieuwenhuyse

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Face à Trump, le Centre du Commerce International de l’ONU reste un levier important du commerce équitable et durable

Dans un contexte de repli protectionniste marqué par l’approche unilatérale de l’administration Trump, les équilibres du commerce international sont remis en cause, avec des conséquences directes pour les PME des pays en développement. Cet article présente le rôle du Centre du commerce international (ITC), agence conjointe de l’ONU et de l’OMC, et explique comment ses actions visent à rendre le commerce mondial plus inclusif et durable. Il revient aussi brievement sur les défis actuels des économies en développement et les priorités pour mieux soutenir ces PME face aux bouleversements géopolitiques.

Céline Carrabetta

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“La faim comme arme à Gaza”: entretien France 24 avec Antoine Renard (PAM)

La situation humanitaire dans la bande de Gaza est alarmante et la malnutrition aiguë est utilisée comme "arme de guerre". Antoine Renard, représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) en Palestine, livre son analyse sur France 24 (16/05/2025).

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LA PAROLE A APNU JEUNES

Le début de l'année 2025 pour les Nations Unies a été marqué par la décision de la nouvelle administration américaine de suspendre toute forme d’aide au développement et humanitaire. Le 10 mars 2025 l’administration Trump a fermé plus de 80% des programmes de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Cette décision aura un impact significatif sur les programmes humanitaires et de développement de l’ONU.

Mariia-Kristina Olkhovska, APNU Jeunes

ÉVÉNEMENTS A VENIR

Ciné-ONU : "Ocean with David Attenborough"– Mardi 3 juin 2025 à 19h au Cinéma Palace (Bruxelles)

Nous avons le plaisir de relayer cet événement organisé par les Nations Unies à Bruxelles, la Mission du Royaume-Uni auprès de l’Union européenne, la Commission européenne et Open Planet Studios. Le documentaire “Ocean”, narré par David Attenborough, explore la richesse des océans et les menaces qui pèsent sur eux. La projection sera suivie d’un échange avec des experts de renom, dont Colin Butfield, Saara Suominen et Emily Cunningham MBE. Bande annonce

🎟️ Cliquez ici pour vous inscrire (places limitées)

Quinzaine de la solidarité internationale de la ville de Bruxelles - octobre 2025

Pour l’édition 2025 de la Quinzaine de la Solidarité Internationale, qui aura lieu les 2 premières semaines d’octobre, la ville de Bruxelles a choisi une thématique particulièrement « juste », celle de la santé mondiale : « santé pour toutes et tous ». Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des activités qui auront lieu à cette occasion.